Film turc sur Netflix: « 7. Koğuştaki Mucize » , top 10 des films les plus vus sur Netflix !
Entré en quelques jours dans le top 10 des films les plus vus sur Netflix, le film turc «7. Koğuştaki Mucize » fait l’objet de beaucoup d’échanges sur les réseaux sociaux.
Preuve faite que le bouche-à-oreille est également efficace pour les films en streaming.
Ce film turc absolument bouleversant sorti en salles en octobre 2019 en Turquie. Puis « Koğuştaki Mucize sur Netflix est mis en ligne à la mi-mars . «7. Koğuştaki Mucize » fait un carton alors que personne n’en n’avait entendu parler auparavant.
Le film a rapidement intégré le top 10 de la plateforme Netflix. Il fait également l’objet de longs débats sur les réseaux sociaux, au sujet du titre du long métrage difficile à prononcer. Et pour le coup il a été rebaptisé « le film turc ».
Alors «7. Koğuştaki Mucize » ça parle de quoi ?
C’est le remake turc d’un film sud-coréen, « Miracle in Cell No 7 ». Ce film a beaucoup ému le public local, avec plus de 5,3 millions d’entrées.
Ce drame turc signé Mehmet Ada Öztekin avec Aras Bulut İynemli, Deniz Baysal, Yurdaer Okur… raconte la terrible histoire d’un père de famille atteint de déficience mentale légère qui, devenu veuf, élève seul sa fille avec l’aide de sa grand-mère.
Mais un jour, il est victime d’une erreur judiciaire et accusé du meurtre de la fille d’un commandant militaire à tort. Ce dernier l’envoie pourrir en prison, dans l’attente de sa pendaison.
Une geôle où il est régulièrement battu par les autres détenus. Pendant ce temps là sa fille la petite Ova et sa grand-mère tentent tout pour le voir et le faire sortir de là…
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Un mélodrame à l’effet cathartique
Pourquoi un tel succès pour une histoire pas si extraordinaire que cela ? Car elle a le mérite de mettre en avant un héros handicapé mental, chose peu courante dans les scénarios ?
Sans doute parce qu’en cette période de confinement, un mélodrame qui a tendance à forcer le trait sur les scènes « bouleversantes ». Le mot revient en boucle dans les commentaires sur les réseaux.
Tout occupé à se lamenter sur le traumatisme vécu par des personnages de fiction, le spectateur confiné en oublie le sien. Le florilège de commentaires élogieux sous le hashtag #KoğuştakiMucize en témoigne : « J’ai tellement chialé », « Un chef-d’œuvre, ce film mérite un Oscar », « Jamais vu un film aussi bouleversant »…, il y en a des dizaines de milliers du même style.
Cet emballement se voit toutefois tempéré, à l’exemple de cet internaute qui écrit : « Pourquoi vous faites autant de cinéma ? […] J’suis déçu ».
Car si une majorité dresse des couronnes au film, d’autres se montrent plus mesurés. Si on peut, encore une fois, tirer son chapeau à un scénario qui place le handicap au centre de ses préoccupations, et apprécier la beauté formelle de certaines images de «7. Koğuştaki Mucize ».
On peut mettre la hola à ceux qui n’apprécient guère les mélodramme « à l’ancienne ». A ceux-ci, rien n’est n’épargné : nombreux ralentis appuyés, doses massives de violons en bande-son sur les scènes clé, excès permanents de religiosité, flash-backs…
Et c’est très long ! 2h11 de film au total! Cela aurait pu être moins long en évitant des scènes qui s’étirent interminablement avec un petit effort de montage.
Mais là également, la situation exceptionnelle que vivent les Français semble transformer cet écueil en avantage : en période de confinement, le potentiel tristesse est bien présent et plus c’est long, plus c’est bon !