Un autre jour se lève sur la planète France et voilà que Damien Saez est fauché.
C’est en tout cas ce qu’affirme le chanteur dans une interview au journal Le Parisien publié ce jeudi 29 décembre.
Quand le journaliste lui apprend que les billets, qui sont vendus avec un double album, une collection et un abonnement à son site, sont à 116 euros (!), l’artiste de 45 ans répond :
« Je suis d’accord, c’est cher ! Mais savez-vous combien coûte la location du Zénith ? Ce n’est pas 20 000 € ! C’est dix fois plus ! Ma vie est en studio et sur scène. C’est du cousu main, de l’artisanat, et ça a un coût ».
Interrogé ensuite sur le possible succès de son site (payant), le musicien en a dit plus sur sa situation financière.
« La musique, aujourd’hui avec le streaming payant, est viable sur six ans. Les ventes de disques ont chuté, si j’en vends 15 000, c’est bien. Je suis endetté… Je ne rembourse que depuis quinze ans. Et je n’ai pas les moyens de vivre à Paris, mais je n’ai pas baissé le salaire de l’ingénieur du son et des musiciens avec qui j’ai la chance de travailler. Ce n’est pas un reproche, c’est un fait », développe-t-il.
J’ai eu une fin de tournée catastrophique
Pour développer sa stratégie et éventuellement renflouer ses caisses, Damien Saez utilise un système NFT/Blockchain.
« C’est l’avenir d’internet », explique-t-il. Rappelons que les NFT, œuvres d’art au format numérique, ont débarqué vers 2018 et représentent une révolution technologique.
Cependant, ils sont aussi souvent critiqués tant pour leur impact environnemental (augmentation massive de la consommation d’électricité) que pour leur fonctionnement.
Ils reposent sur le même principe de spéculation que la crypto-monnaie.
Et compte tenu de la récente faillite de FTX, qui a fait perdre à ces utilisateurs plusieurs milliards de dollars, on peut légitimement douter du timing tant d’un point de vue éthique que financier.
En 2019, Damien Saez a été contraint d’annuler les trois dernières dates de sa tournée pour « raisons de santé ».
Dans une interview à l’époque, déjà accordée au Parisien, il expliquait : Je dois me prendre en main (…). Trois ou quatre paquets de cigarettes par jour, des tournées de trois bouteilles de Jack Daniels par nuit… »
Aujourd’hui, il donne de ses nouvelles à ce sujet :
« Ça va mieux. Quand on s’est parlé, en décembre 2019, j’avais en fait le Covid. J’ai eu une fin de tournée catastrophique, car il s’est transformé en pneumonie.
Deux mois plus tard, j’étais toujours essoufflé », plaide-t-il, esquivant ainsi le sujet de son impressionnante consommation d’alcool et de cigarettes.